Chère Olga, Permettez-moi de vous dire combien j’ai été fasciné et ému par votre scène. Elle est magique et envoûtante.
Ce grand blanc, cette immensité blanche qui se déploie comme un lac, devenant surface liquide — d’après ce que j’ai pu voir à travers la mécanique de la caméra fixe—, sa forme même, comme une grande goutte qui tombe en retenant la scène, est formidable. Ainsi que toutes les variations que vous parvenez à lui imposer. C’est un espace libre qui est constitué par votre choix et non pas un enclos,
ce qui signifie libérer visuellement la surface de son enfermement. Bravo! Les acteurs — dont je ne connais pas les noms et je leur demande donc pardon d’en parler comme « les acteurs » —, sont formidables. La sono que je percevais n’était pas excellente — je suis aussi assez sourd — mais j’ai perçu des tonalités très belles : et en particulier ce chantonnement constant qui libère le texte et lui donne un corps envolé
insoupçonné. Là aussi quel beau travail. Tout ce que je dis est limité, mais je suis convaincu que c’est, de la part de tous, un très beau travail, à la fois raffiné et concret, sur les mots et les choses. Avec toute mon admiration et ma sympathie à vous tous, amicalement, Jean-Paul Manganaro